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PS: quatre candidats pour un fauteuil

Le 16 September 2013
Entretien commentaires
Par Fabien Dorémus

Ils sont quatre, pour l'instant, les socialistes qui veulent prendre la tête de la liste PS à l'élection municipale d'Amiens. Les adhérents trancheront le 10 octobre. En attendant, voici les entretiens qu'ils ont accordé au Télescope d'Amiens. Les candidats sont présentés dans l'ordre alphabétique.

René Anger : «Il faut porter plus haut l'ambition»

Il n'est pas forcément le plus connu des socialistes d'Amiens. René Anger ne participe d'ailleurs quasiment pas à la vie de son parti, «mais je me suis engueulé avec personne», sourit-il.

Du temps de René Lamps, maire communiste d'Amiens de 1971 à 1989, René Anger s'est occupé des «affaires économiques», de 1983 à 1989, en tant qu'adjoint au maire. Période durant laquelle les bases du nouveau quartier Saint-Leu ont été posées. «J'ai voulu en faire un quartier central pour Amiens. La maîtrise foncière nous a permis de faire pas mal de choses, tout en réussissant à reloger les habitants dans leur quartier.»



René Anger.

À la même époque (1981-1985), il est membre du cabinet des présidents socialistes du conseil régional de Picardie. Une vingtaine d'années plus tard, avec le retour de la gauche à la Région, René Anger devient le directeur de cabinet du président Claude Gewerc. Un poste qu'il a abandonné depuis sa déclaration de candidature au profit du titre de «conseiller spécial». Entretien.

Le Télescope d'Amiens: Vous dites qu'il faut un nouveau développement pour Amiens, ça veut dire quoi?

René Anger: Il faut porter plus haut l'ambition. Amener Amiens dans une logique technopolitaine, en faire un pôle de formation sur la santé et l'énergie. Les entreprises, pour se développer, ont besoin d'un environnement industriel comme celui que l'on trouve ici. Peu de villes ont ce mélange industries-laboratoires, il faut s'appuyer dessus.

C'est la Région qui est surtout compétente matière de développement économique, y rester ne serait-il pas la meilleure façon d'agir?

C'est sur le territoire que les choses se font concrètement. Sur la mobilité, par exemple, il faut inventer de nouvelles pratiques sociales sur la métropole. Le mode de déplacement du futur, ce n'est pas la bagnole, mais il ne sert à rien d'en stigmatiser les utilisateurs. Au contraire, il faut créer une offre plus attractive que l'automobile. Il faut imaginer de nouvelles formes de transports dont la disponibilité et la position géographique pourront être connues des utilisateurs via leurs smartphones. De nouveaux opérateurs vont ainsi naître, il faudra être présent. On peut créer de l'activité dans ce secteur.

Le tramway, c'est un mode de déplacement du futur?

Ma religion n'est pas faite sur le tramway. Il faut remettre le projet dans une approche plus globale. Créer un meilleur lien entre les quartiers est nécessaire mais il faut prendre le temps de regarder comment on fait. Il faut aussi réfléchir à une meilleure articulation entre les TER et les transports urbains.

Vous à la tête de la Ville, quels seront vos autres priorités?

Il faut une politique culturelle forte. À Amiens, il y a un vrai truc avec le patrimoine du XIXe siècle: avec le musée de Picardie, la maison Jules-Verne, les industries. Côté urbanisme, il faut faire quelque chose avec la gare: il serait tentant de démonter la verrière... Mais on peut aussi imaginer sa mise en lumière, sa colorisation. Autant, ce que de Robien avait fait sur la tour Perret [le cube lumineux, ndlr] respectait l'architecture, mais ce qu'il a fait à la gare ce n'est pas possible!

Quels ont été vos rapports avec la métropole pendant ces années passées à la Région?

On a travaillé ensemble. Bon, pas dans une allégresse communicative, mais si on prend objectivement les faits, Amiens a été bien traitée par la Région.

La citadelle, vous êtes pour?

Ce n'était pas la priorité de la Région. Pour nous, le plus important était de construire rapidement la nouvelle fac de médecine. Je ne suis pas favorable à la deuxième phase des travaux de la citadelle [la première phase a été lancée cet été, ndlr]: pour moi, il ne faut pas séparer géographiquement les sciences sociales et la santé. Il y a une vraie imbrication entre les deux. [Il est prévu que les sciences sociales intègrent la citadelle et que le secteur santé déménage au campus, à côté du nouveau CHU, ndlr.]

Vous êtes favorable à ce que le président d'Amiens métropole soit le maire d'Amiens?

Oui, l'essentiel des compétences est à la métropole. Il faut que ce soit la même équipe.

Est-ce que, finalement, vous ne visez pas plutôt un poste de vice-président au développement économique à la Métropole?

Ce qui m'intéresse, c'est d'être en situation de faire bouger cette ville. Je ne suis pas arc-bouté sur un poste mais celui de maire est la meilleure solution pour ça. J'aime bien fixer des caps, être ambitieux. Je ne me vois pas adjoint de Thierry Bonté ou Didier Cardon.

Pourquoi?

Si pour eux, le tramway c'est l'élément de la modernité, on n'a pas la même conception de la modernité.

Thierry Bonté: «Ne plus voir la jeunesse comme une classe dangereuse»

Originaire de Compiègne, Thierry Bonté arrive à Amiens en 1976 pour ses études. De 1977 à 1979, il est membre de la LCR. Puis pendant une quinzaine d'années, il sort du champ de la politique pour y revenir au milieu des années 90, chez les Verts. «Je pensais que les Verts allaient vraiment contribuer à la vie politique, mais on était surtout dans des guerres de chapelles. J'ai été déçu.» Il quitte le parti au bout de deux ans. Et finit par adhérer au Parti socialiste en 2006 «parce que c'est là que se font les choses à gauche».

Fin 2007, Gilles Demailly lui propose de le rejoindre sur la liste. «On a évoqué des valeurs communes, des éléments de projet: j'ai répondu oui assez rapidement. J'étais persuadé qu'on était capable de battre de Robien, un peu en bout de course.» Journaliste de profession, il est «en congés sans solde de France 3 depuis fin 2010.» Aujourd'hui Thierry Bonté, vice-président d'Amiens métropole en charge des transports, est candidat à la candidature pour prendre le fauteuil de maire. Entretien.



Thierry Bonté.

Le Télescope d'Amiens: Après l'annonce de la non candidature de Gilles Demailly, le 8 juin dernier, vous vous êtes lancé tout de suite?

Thierry Bonté: On s'est interrogés avec des camarades. Il se trouve que les conditions étaient réunies pour que je sois le candidat qui traduise les aspirations des militants et de la population. Je m'engage totalement dans ce que je fais et je peux travailler avec tout le monde. Je suis contre le cumul des mandats, j'essaie de tenir mes engagements et j'ai une disposition personnelle à être proche des gens.

Êtes-vous le candidat qui assume le plus le bilan de l'actuelle municipalité?

On travaille tous ensemble depuis cinq ans et demi. Quand on fait partie de l'exécutif, on est co-responsable, il faut assumer les décisions qui sont le résultat d'un arbitrage collectif.

Le bilan est-il bon?

Il est discutable. Il n'est pas bon en matière de communication. Après, des choses sont allées plus lentement que prévu. Mais loin de moi l'idée de dénoncer ce qu'on a fait: on a fait beaucoup en matière de logement, on a renouvelé les transports, élargi la démocratie locale. Il ne faut pas oublier qu'on a été entravés par quatre années sous Sarkozy: il a affaibli les collectivités territoriales en supprimant la taxe professionnelle. Et puis, le contexte économique effroyable nous a percuté de plein fouet.

Vous êtes vice-président de la métropole, en charge des transports: le réseau de bus a été très critiqué pendant ce mandat...

Quand on est arrivés en 2008, le réseau était en très mauvais état. Depuis le milieu des années 90, la fréquentation ne cessait de baisser. Et on n'a eu que six mois pour renouveler la Délégation de service public (DSP) qui arrivait à terme. C'était très court! On a choisi la CFT. On espérait beaucoup de cette nouvelle délégation car le climat social était mauvais. Ça semblait la meilleure offre, sur le papier. Mais le choix s'est révélé malencontreux.

Le nouveau réseau, de Kéolis, est aussi contesté...

C'est d'une complexité folle! Il faut trouver le meilleur équilibre, sachant qu'on ne pourra pas contenter tout le monde. Je reconnais qu'il y a eu un petit retard à l'allumage sur la demande scolaire mais en cette rentrée 2013, je n'ai pas eu de remontée de difficultés. Le réseau est maintenant structuré. Il reste à travailler les interstices, les zones les moins denses. Mais le réseau est remis d'aplomb, Amiens rattrape son retard après dix-neuf ans [sous de Robien, ndlr] pendant lesquels les transports en commun n'étaient pas la priorité.

Le tramway, que vous défendez, représente-t-il un risque?

Faire de la politique, c'est avoir une vision d'avenir, prendre des risques. Il faut être volontaire pour avoir une capitale régionale à la hauteur de ses ambitions.

Quels sont les axes du projet que vous voulez mettre en place?

Le fil rouge, c'est la formation et l'emploi. La collectivité a la capacité d'orienter la dépense publique pour générer de l'emploi. Le tramway, ça représente 2500 emplois pendant la durée des travaux. Si on anticipe pour former les jeunes d'ici, ils y trouveront du travail. Même chose pour les travaux de la citadelle. Par ailleurs, je pense qu'on peut faire mieux dans l'économie sociale et solidaire. Actuellement, ce secteur concerne beaucoup de métiers peu qualifiés, on peut faire évoluer les choses vers des professions plus qualifiées.

Vous avez déclaré vouloir donner la priorité à la jeunesse, qu'est-ce que ça veut dire?

Il ne faut plus que la jeunesse soit vue comme une classe dangereuse. Le projet éducatif territorial, que l'on est en train de mettre en place doit permettre de réduire les inégalités. Il faut continuer de développer les infrastructures scolaires, multiplier les parcours d'insertion et travailler avec le milieu associatif, de manière plus coordonnée, pour aider les jeunes aux parcours chaotiques.

Mohamed Boulafrad : «Créer une centaine d'emplois publics»

Il est le secrétaire de la section Léon-Blum (Amiens ouest). Enfin, on ne sait plus vraiment. Parce que depuis la mise sous tutelle de sa section au printemps dernier (voir nos articles ici et ), c'est un peu le grand flou. Quoi qu'il en soit, Mohamed Boulafrad reste militant PS et devrait déposer sa candidature cette semaine.

En 2008, à l'arrivée de Gilles Demailly à la mairie, il est nommé adjoint à la voirie. Quelques mois plus tard, il sera poussé à la démission mais restera conseiller municipal. Il est également conseiller régional de Picardie.



Mohamed Boulafrad.

«Je dois mon existence politique locale à Vincent Peillon, reconnaît-il. C'est lui qui m'a fait rentrer dans les instances du PS en 2006 alors que j'y militais depuis plus de quinze ans.» Vincent Peillon était alors premier secrétaire fédéral du PS dans la Somme, et député. Mais le soutien de l'actuel ministre de l'Éducation nationale n'aurait pas eu que des avantages. Dans l'affaire de la mise sous tutelle de sa section, Mohamed Boulafrad estime que «du fait que Vincent Peillon s'est appuyé sur moi à l'époque, d'autres se sont sentis frustrés.» Entretien.

Le Télescope d'Amiens: Pourquoi déposez-vous votre candidature? Est-ce pour montrer que vous existez toujours au sein du PS?

Mohamed Boulafrad: Non. Au PS, tout le monde sait que j'ai des soutiens, que je pèse quelque chose. Ma candidature est importante pour tous ceux qui pensent que la politique est faite pour les autres. Je représente une forme d'espoir pour eux.

C'est-à-dire?

Quand j'étais adjoint au maire, les gens des quartiers étaient fiers. Sur les marchés, beaucoup m'apportaient leur soutien. Je maintiens ma candidature pour eux, ceux qui m'ont fait confiance. Ma légitimité je la tiens d'eux, pas de mon secrétariat de section. J'ai des soutiens dans les quartiers comme en centre-ville.

Êtes-vous favorable à ce que le président d'Amiens métropole soit le maire d'Amiens ?

C'est indispensable pour la cohérence des dossiers. Si deux personnes différentes sont à ces postes, ça peut être préjudiciable, il peut y avoir de la contestation et des blocages.

Quels sont vos projets pour la ville?

Je suis peiné quand ma ville est classée en zone de sécurité prioritaire. Ce n'est pas normal. Je vis sur le quartier nord, il faut que les quartiers recommencent à créer de la joie. On pourrait mettre en place plein de choses. Au quartier nord, il y a une vingtaine de gamins qui ont des problèmes vis-à-vis de l'éducation: je suis favorable à des actions de responsabilisation des parents.

Que proposez-vous en matière d'emploi?

Quand je discute avec les responsables des services de la Ville, ils me disent qu'il y a un manque d'effectifs dans les services de nettoiement, de voirie et d'espaces verts. Dans le même temps, dans les quartiers, il y a des tas de gars qui ont une trentaine d'années et pas de diplôme, pas de boulot, pas de logement, pas de copines. Ils n'ont rien! Si la collectivité peut améliorer l'emploi, il faut le faire. Je pense qu'on peut créer une centaine d'emplois publics.

Quand vous tenez des permanences, que vous demandent les Amiénois?

Beaucoup de gens viennent me voir pour des problèmes de logement. Il faut vraiment faire un toilettage au niveau des demandes de logement social, remettre à plat les les méthodes d'attribution. Parce qu'on parle de mixité sociale mais j'aimerais bien la voir! Je pense qu'il faut aussi embaucher de nouveaux gardiens d'immeubles. Et je propose de recréer des postes de gestionnaires d'immeubles, pour soulager les bailleurs sociaux, comme ça existait du temps de René Lamps.

Que faut-il faire d'autre?

Je souhaite qu'il y ait plus de proximité avec les associations sportives, culturelles et d'insertion. Actuellement, elles sont un peu vues comme des verrues qui demandent des subventions. Moi, je les vois comme des partenaires. Quand la collectivité tarde à verser une subvention, ça met les associations en difficulté, elles doivent alors faire un emprunt bancaire ou payer des agios. Donc au final, la subvention financera en partie la banque. Il faut créer une agence en charge de préparer les dossiers avec les dirigeants d'associations. L'agence, placée sous la responsabilité d'un élu de la mairie, devra être réactive. C'est indispensable pour le bon fonctionnement d'une ville.

Votre point de vue sur la citadelle?

C'est lancé mais je pense qu'on aurait pu faire autrement. La priorité, c'est l'emploi, c'est ce qui permet aux gens d'être bien dans leurs têtes. Ce n'est pas la citadelle, la pierre, qui va créer des emplois.

Et le tramway?

Il est nécessaire, mais dans le tracé on a oublié la cité scolaire! Il faut revoir ça pour que le tramway soit vraiment efficace, pas décoratif. Et il faut poser la question du tarif: payant ou gratuit?

Didier Cardon: «Il ne faut plus dire "ce n'est pas de ma compétence"»

Bientôt trente-neuf ans qu'il est adhérent du PS. Didier Cardon est le proviseur du lycée Robert-de-Luzarches à Amiens. Pour lui, «être socialiste, c'est vouloir agir sur l'économie». Il explique se situer plutôt à la gauche du parti: par le passé c'était avec Michel Rocard, aujourd'hui avec Benoît Hamon. Il fut partisan du «non» en 2005 lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen.

La réforme des retraites ? «Elle contient des avancées significatives.» Cependant, il appelle à la mobilisation dans la rue pour «peser sur les forces économiques patronales». Didier Cardon est vice-président d'Amiens métropole, en charge de l'enseignement supérieur, et vice-président du conseil régional, en charge de l'emploi et de la formation professionnelle.



Didier Cardon.

Lors de l'élection municipale précédente à Amiens, Didier Cardon avait déjà déclaré être candidat à la candidature. «Je m'étais retiré car je n'avais pas les soutiens que j'ai aujourd'hui.» Entretien.

Le Télescope d'Amiens: Vous faites partie de l'actuelle majorité municipale. Quel bilan tirez-vous du mandat?

Didier Cardon: Nous avons réalisé un travail considérable depuis 2008. Quelques mois après le retour de la gauche au pouvoir à Amiens, la crise mondiale qui a éclaté a changé la donne pour les collectivités. Mais nous avons jeté les base qui permettent un nouveau départ pour la ville, que ce soit en matière d'éducation, de social, de logement. Nous avons investi 70 millions d'euros pour la rénovation des écoles, multiplié par quatre les crédits d'action sociale, opéré une clarification des espaces de développement de la ville. Concernant la démocratie locale, on a tenté des choses avec les visites de proximité, mais je pense qu'il faut rétablir des élus référents dans les quartiers [créés par de Robien, supprimés par Demailly, ndlr].

Que faut-il changer par rapport au fonctionnement actuel?

Le maire a la responsabilité d'être le moteur, celui qui fait avancer les choses. Pour le développement économique, nous devons mettre en place une plate-forme qui réunira le Département, la Région, la CCI, le patronat et les syndicats sous la présidence du président d'Amiens métropole. Il faut créer des liens entre les acteurs économiques, nouer un nouveau dialogue avec l'argent privé et ne plus dire «ce n'est pas de ma compétence».

Et en matière de sécurité?

Construire un nouveau commissariat est très important. La Ville doit y participer, s'il le faut, même si ce n'est pas de sa compétence: ça peut passer par la mise à disposition du terrain, mais pas seulement. Il faut aussi améliorer les liens entre les différents services de police. Dans tous les cas, montrer qu'on est décidé à changer les choses.

Vous portez le projet de la citadelle. René Anger (voir en première page) est défavorable à la phase 2 des travaux pour conserver les sciences sociales au campus, à côté du secteur santé. Qu'en pensez-vous?

Il n'était déjà pas favorable à la première phase des travaux, ça ne m'étonne donc pas. Mais pour répondre à la question, nous sommes en discussion avec l'UPJV pour maintenir les étudiants de psychologie au campus. La citadelle, c'est un dossier fondamental pour l'université, il faut aller au bout. Le secteur santé va avoir besoin de la place qui va se libérer au campus. Et la citadelle va créer des liens entre le quartier nord, le centre ville et l'université. C'est un défi sociologique.

Le tramway, vous y êtes favorable?

C'est un élément structurant dans les villes qui l'ont adopté. Pour le moment, on ne parle que d'une seule ligne qui irait du nord au sud, mais il faut déjà anticiper sur une deuxième ligne est-ouest. Si l'on en reste au tracé actuel, pour la première ligne, la cité scolaire qui accueille 7000 jeunes ne sera pas desservie. Il faut revoir le tracé. Par ailleurs, faire passer le tramway rue Vanmarcke [à Saint-Leu, ndlr] va couper la circulation en centre-ville. Il faut y réfléchir. Refuser de se poser la question n'est pas une bonne méthode. Mais sur le principe, le tramway reste un outil structurant qui permettra en outre la création de nouvelle voies pour les vélos.

Vous êtes élu de la Région. Allez-vous cumuler, si vous devenez maire?

Non, je démissionnerai au lendemain de l'élection. Plus généralement, je souhaite qu'il n'y ait plus aucun élu de la Ville qui cumule avec d'autres collectivités. Autre chose: l'élu en charge de l'urbanisme ne devra plus être président de la Sem [Société d'économie mixte Amiens aménagement, ndlr], tout comme l'élu en charge du logement ne devra plus être président de l'Opac, comme c'est le cas actuellement. Il faudra des personnes différentes, car ce n'est pas le même travail.

Le maire d'Amiens doit-il aussi être le président d'Amiens Métropole ?

Oui. Pour moi, il n'y a même pas de débat. Le contraire engendrerait une perte d'efficacité considérable.

Dans l'œil du Télescope

Je me suis entretenu avec les quatre candidats la semaine passée. Si d'autres candidats venaient à se présenter, je leur proposerais le même type d'interview.