Ce 22 mai devait être une journée nationale de grève et d'actions des syndicats contre la réforme de l'enseignement supérieur et de la recherche, en débat à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée nationale.

Mais les actions, à Amiens, n'auront pas lieu. Et la grève ne semble pas être suivie non plus. «C'est très difficile de faire bouger quoi que ce soit en ce moment», concède Sylvain Desbureaux, membre du Snasub-FSU, syndicat des personnels administratifs et techniques de l'Université de Picardie Jules-Verne (UPJV).

«Ici, nous ne sommes pas assez nombreux pour faire quelque chose, confirme Fabrice Guilbaud, membre du Snesup-FSU, syndicat des enseignants chercheurs de l'UPJV. On a surtout conseillé à ceux qui voulaient se mobiliser de se joindre à la manifestation parisienne.»

À l'UPJV les cours sont terminés, l'heure est aux examens. Une période visiblement compliquée pour mobiliser les membres du personnel et les étudiants. Le Snasub-FSU s'est contenté d'avertir les élus: «Nous avons voulu alerter les deux députées d'Amiens sur la situation, indique Sylvain Desbureaux. Mais Barbara Pompili (EELV), qui nous a assuré de sa solidarité, n'avait pas la possibilité de nous recevoir. Quant à Pascale Boistard (PS), elle ne nous a donné aucune réponse.»

Loin des polémiques actuelles sur la place de l'anglais dans les cours universitaires, les syndicats dénoncent une réforme qui, selon eux, ne change rien à la logique libérale voulue par le précédent gouvernement et à la rigueur budgétaire imposée aux universités.

Pour plus de détails sur la réforme, voir notre enquête : «Inquiétudes autour de la nouvelle réforme des universités».