La direction de Goodyear France a convoqué ce matin à Rueil-Malmaison, les élus du Conseil central d'entreprise (CCE) dont le syndicaliste Mickaël Wamen. Le groupe explique qu'il s'agit là de la dernière étape du processus de consultation et d'information entamé avant l'été. «L'étape suivante, c'est la mise en place du PSE, le début des procédures de recherche de reclassement», explique Paolo Ghilardi, de l'agence de communication Burson Marsteller I&E qui travaille pour Goodyear. 

Sur son blog, la CGT qualifie la réunion de «totalement illicite et non conforme aux règles élémentaires du code du travail». Le syndicat pensait pouvoir empêcher la tenue de cette réunion cruciale grâce à l'obligation préalable de recueillir l'avis des CHSCT des quatre établissements Goodyear en France, une procédure qu'ils entendaient faire durer jusqu'en décembre (voir notre article). Pour la CGT, la direction n'a consulté que le CHSCT du siège, qui a donné un avis favorable sur le PSE.

Si cette réunion se tenait en bonne et due forme, elle ne sonnerait pas pour autant le licenciement immédiat des salariés. «Un délai de 60 jours est prévu», assure Paolo Ghilardi. Pour signifier leur colère, les salariés manifestent devant l'usine depuis ce matin quatre heures.