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Écoles: Amiens changera de rythme en 2014

Le 18 March 2013

«J'ai rencontré les parents d'élèves, les enseignants, les personnels de la ville : on a convenu que cela nécessitait du temps pour réussir.» Gilles Demailly parle des rythmes scolaires. Le maire d'Amiens a donné sa décision lundi matin quant à la date d'application de cette réforme: ce sera à la rentrée 2014, et non dès la rentrée 2013 comme cela était possible et préconisé par le ministre de l'Éducation Vincent Peillon.

«La semaine de quatre jours [actuellement en vigueur, ndlr] n'est pas compatible avec le rythme des enfants. Je suis donc partisan de la mise en œuvre de la réforme. Mais dès le départ, j'ai dit au ministre que les choses ne pouvaient pas aller si vite.»

Pour le maire d’Amiens, le principal obstacle à la mise en place de la réforme n'est pas le coût qu'elle implique mais sa complexité. Si bien qu'il a prévu un programme de concertation -comprenant réunions, séminaires et conférences- s'étendant jusqu'à la fin de l'année 2013. D'ici au mois de septembre des règles générales devront être arrêtées, notamment quant au choix du jour de la demi-journée supplémentaire, le mercredi ou le samedi.

Ensuite, les discussions s'affineront et, école par école, une organisation précise verra le jour en lien avec les personnels de la ville, les enseignants et les parents d'élèves. «En janvier 2014, on doit pouvoir dire aux familles comment se passera la prochaine rentrée dans chacune des 91 écoles de la ville.»

Besoin d'un financement pérenne

Les changements de rythmes scolaires laisseront plus de place aux activités périscolaires, à la charge des communes. «Énormément d'acteurs interviennent dans cette question des rythmes : les enseignants, les animateurs qui font l'accueil du matin, du midi et qui sont parfois présents le soir, les policiers municipaux, les personnels de restauration, les lieux culturels et sportifs...» Complexe donc, mais également coûteux.

Le somme totale nécessaire à l'application de la réforme à Amiens ne sera connue qu'à l'issue de la concertation et de l'analyse fine de la situation, fin 2013. À ce sujet, Gilles Demailly demande à l'État un financement pérenne des nouvelles activités qui devront désormais être assurées par les communes. «Il y a des villes riches, comme Lyon par exemple, qui n'auront aucun problème pour financer la réforme. Mais des inégalités existent et le rôle de l'État est d'assurer l'égalité républicaine entre toutes les villes. Cela devra faire partie des prochains arbitrages budgétaires de l'État.»