S'exprimer sur la laïcité, la religion, … Comme c'est difficile aujourd'hui !
Les propos, même les plus modérés sont aspirés d'un coté ou de l'autre comme s'il était impossible de rester sur une crête de montagne aux pentes savonnées. Les propos sur les religions se cristallisent sur le seul Islam. Le racisme et la religion se mêlent. Les extrémistes entraînent les modérés. La pensée s'étouffe, la haine se déchaîne.
Comment ce fait-il qu'un croyant paisible ne puisse plus vivre à coté qu'un athée paisible. Comment même, est-il possible qu'on ne puisse plus dire « La religion, c'est toute ma vie !», ou « je ne supporte pas la religion !» sans déclencher des haines féroces.
Le débat a été instrumentalisé et déplacé.
Déplacé parce qu'on a transformé une saine dialectique entre la religion dans son ensemble et la laïcité en un autre combat autours de la pratique de l'Islam. Ce déplacement a été voulu par l’extrême droite raciste et par les tenants de l'Islam comme modèle politique de société (la Charia).
Aujourd'hui, je ne peux plus exprimer ma défiance de la religion sans être soupçonné de racisme. Et le croyant ne peut plus exprimer sa foi sans être soupçonné de vouloir renverser la démocratie.
Je suis athée, complètement athée. Rien dans le plus profond de mes pensées, de mes sentiments, de mon vernis culturel ne me fait croire ou même admettre qu'il existe un quelconque dieu. Pire, je suis violemment persuadé que la religion est une plaie pour l'humanité. Que de tout temps, la religion a servi à aliéner l'homme, à l’empêcher de se prendre en main, à lui ôter toute capacité de réflexion sur son bonheur et sur ceux qui l’empêchent d'atteindre ce bonheur. Pour moi, la religion est un outil d'oppression.
Mais je n'ai jamais cherché à empêcher mon voisin d'exercer sa foi et surtout, je ne fais pas de différence entre mon rejet d'une religion ou d'une autre. Plus important encore, je ne juge pas de la qualité d'un homme par la pratique de sa religion. Il existe des crétins athées, des abrutis agnostiques et des couillons religieux.
Si nous revenons un jour à un débat serein entre laïcs et religieux, nous aurons sans doute repris le chemin vers une société plus apaisée
«Les femmes sont les principales victimes de la violence islamophobe»
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François hébert
le 18/12/2013 à 22:31S'exprimer sur la laïcité, la religion, … Comme c'est difficile aujourd'hui !
Les propos, même les plus modérés sont aspirés d'un coté ou de l'autre comme s'il était impossible de rester sur une crête de montagne aux pentes savonnées. Les propos sur les religions se cristallisent sur le seul Islam. Le racisme et la religion se mêlent. Les extrémistes entraînent les modérés. La pensée s'étouffe, la haine se déchaîne.
Comment ce fait-il qu'un croyant paisible ne puisse plus vivre à coté qu'un athée paisible. Comment même, est-il possible qu'on ne puisse plus dire « La religion, c'est toute ma vie !», ou « je ne supporte pas la religion !» sans déclencher des haines féroces.
Le débat a été instrumentalisé et déplacé.
Déplacé parce qu'on a transformé une saine dialectique entre la religion dans son ensemble et la laïcité en un autre combat autours de la pratique de l'Islam. Ce déplacement a été voulu par l’extrême droite raciste et par les tenants de l'Islam comme modèle politique de société (la Charia).
Aujourd'hui, je ne peux plus exprimer ma défiance de la religion sans être soupçonné de racisme. Et le croyant ne peut plus exprimer sa foi sans être soupçonné de vouloir renverser la démocratie.
Je suis athée, complètement athée. Rien dans le plus profond de mes pensées, de mes sentiments, de mon vernis culturel ne me fait croire ou même admettre qu'il existe un quelconque dieu. Pire, je suis violemment persuadé que la religion est une plaie pour l'humanité. Que de tout temps, la religion a servi à aliéner l'homme, à l’empêcher de se prendre en main, à lui ôter toute capacité de réflexion sur son bonheur et sur ceux qui l’empêchent d'atteindre ce bonheur. Pour moi, la religion est un outil d'oppression.
Mais je n'ai jamais cherché à empêcher mon voisin d'exercer sa foi et surtout, je ne fais pas de différence entre mon rejet d'une religion ou d'une autre. Plus important encore, je ne juge pas de la qualité d'un homme par la pratique de sa religion. Il existe des crétins athées, des abrutis agnostiques et des couillons religieux.
Si nous revenons un jour à un débat serein entre laïcs et religieux, nous aurons sans doute repris le chemin vers une société plus apaisée
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