Archives du journal 2012-2014

Brin de contestation dans les rues d'Amiens

Le 10 January 2013
À chaud ! commentaires
Par Mathieu Robert

Le ministère de l'Écologie a annoncé mercredi qu'il étendait le dispositif des «zones vulnérables aux nitrates», sous la menace d'une procédure d'infraction de la Commission européenne, qui juge les efforts de la France pour lutter contre la pollution aux nitrates insuffisants.

Étaient concernés les bassins de l'Adour-Garonne, Seine-Normandie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhone-Méditéranée-Corse et Artois-Picardie.

Dans la Somme, l'arrêté du préfet du Bassin Artois-Picardie, Dominique Bur, a précisé aujourd'hui les communes qui entraient désormais dans ce dispositif. Elles se situent toutes au nord de Doullens. De Dompierre-sur-Authie à l'Est jusqu'à Coigneux, où l'Authie prend sa source.

Le dispositif est contraignant pour les agriculteurs qui exercent sur ces zones. Ils doivent respecter la Directive Nitrates qui les oblige par exemple à ne pas épandre d'engrais azotés durant certaines périodes de l'année.

Cette nouvelle n'était pas pour plaire à la Fdsea, syndicat majoritaire de la profession dans la département. Les agriculteurs accompagnés de leurs benjamins du syndicat Jeunes Agriculteurs, ont annoncé qu'ils désobéiraient au décret du Préfet. 

En attendant, ils ont défilé dans les rues d'Amiens cet après-midi, dénonçant à la fois le passage de la vallée de l'Authie en zone vulnérable, mais aussi le renforcement, en septembre dernier, de la Directive Nitrates, qui régit les règles à appliquer en zones vulnérables, et l'annonce de nouveaux plans d'actions pour 2013, par le ministère de l'Écologie, mercredi dernier.

Les nouvelles dispositions pourraient notamment obliger certains agriculteurs à réinvestir dans de nouveaux outils de stockage de leurs effluents. 

Épandages de lisier dans les rues. Tas de fumier déposés sur deux carrefours. Et jets d'œufs en direction des forces de l'ordre.  

Portfolio